Assurance maladie

Dans son Livre (très) noir des mutuelles, Daniel Rosenweg propose une vision critique de l’assurance maladie complémentaire, tant au niveau de sa fonction que de ses dépenses. Il dresse un tableau très sombre du mode de fonctionnement de ces compagnies d’assurance maladie, qui sont souvent plus intéressées par la réalisation de bénéfices que par la fourniture d’une couverture adéquate à leurs clients. Il affirme que les assurances complémentaires sont souvent trop chères, peu efficaces et redondantes avec les régimes d’assurance maladie existants.

En conséquence, il conclut qu’elle ne vaut souvent pas le coût pour la plupart des gens. Bien que son évaluation soit quelque peu sévère, elle offre une perspective importante sur le rôle de l’assurance maladie complémentaire dans la société d’aujourd’hui.

Les tarifs de l’assurance maladie ont augmenté à un rythme alarmant ces dernières années, et beaucoup de gens se demandent si cela vaut vraiment la peine de continuer à payer une assurance maladie. Daniel Rosenweg estime que le coût de l’assurance maladie devient de plus en plus lourd pour les ménages, et que les économies réalisées par les complémentaires tout au long de la crise sanitaire ne sont pas justifiées. Il estime également que les plafonds de prix et de remboursement introduits au moment de la modération du 100% santé ont eu un impact négatif sur le secteur.

Comment les compagnies d’assurance complémentaire santé nous surfacturent

L’inflation n’affecte pas tous les ménages de la même manière. Par exemple, ceux qui ont des contrats collectifs d’entreprise sont moins susceptibles de ressentir les effets de l’inflation car leurs remboursements restent relativement stables. En revanche, ceux qui doivent se couvrir individuellement sont pleinement exposés à toute augmentation des prix. Outre cette inégalité, il existe d’autres disparités entre les bénéficiaires de l’assurance maladie complémentaire. Par exemple, 11 millions de personnes ne sont pas couvertes ou ont besoin d’une aide de l’État pour l’être. Ce n’est qu’un exemple des nombreuses inégalités générées par notre système de santé actuel.

Les complémentaires santé reçoivent de plus en plus d’argent de leurs assurés, mais elles n’en utilisent pas la totalité pour verser des prestations. En effet, en 2019, ces sociétés ont collecté 38,4 milliards d’euros, mais n’ont versé que 30,3 milliards de prestations. Cela ne les a pas empêchées d’augmenter leurs tarifs pour autant.

Les contrats individuels affichent les taux de redistribution les plus bas : les prestations ne représentent parfois pas plus de 60 % des cotisations versées. Cela signifie que les assurés subventionnent essentiellement les prestations de ceux qui ont des plans plus coûteux. Il est temps que les compagnies d’assurance maladie complémentaire soient plus transparentes sur la façon dont elles utilisent notre argent et qu’elles cessent de nous surfacturer leurs services.

Comment les frais de gestion et les coûts d'acquisition nuisent aux patients

Les 8 milliards de différence entre l’assurance maladie et les frais de gestion de la santé privée sont consacrés aux frais de gestion, qui sont deux fois plus élevés que ceux de l’assurance maladie, et aux frais d’acquisition, qui sont de la publicité. Cet argent finance également des investissements dans des vignobles prestigieux et des événements sportifs médiatiques.

Cette disparité des coûts met en évidence les profits excessifs que les prestataires de santé privés réalisent au détriment des souscripteurs. Il est clair que la gestion privée de la santé est une activité lucrative, dont une grande partie de l’argent sert à remplir les poches de ceux qui dirigent ces entreprises.

Les patients seraient mieux lotis si cet argent était utilisé pour réduire les primes, ce qui rendrait les soins de santé privés plus abordables pour tous. Au lieu de cela, il est gaspillé en dépenses inutiles qui ne profitent qu’à quelques riches.

Les clients des mutuelles sont aujourd’hui moins démunis qu’autrefois, mais il existe encore de nombreuses raisons d’être critique à l’égard de ces contrats. La résiliation à tout moment, après un an d’adhésion, est un avantage considérable pour se débarrasser d’un contrat dont le prix augmente trop à chaque échéance.

La publication obligatoire du taux de redistribution, c’est-à-dire la proportion des cotisations versées sous forme de prestations, est également précieuse pour choisir un nouveau contrat.

Malheureusement, elle n’est pas toujours respectée.

Daniel Rosenweg préconise une refonte complète du système de santé français !

Le système de soins de santé actuel en France laisse beaucoup à désirer. Les gens doivent faire de nombreux choix lorsqu’il s’agit de leurs soins de santé, et le système n’est pas très protecteur. Daniel Rosenweg plaide pour une refonte totale du système, en s’inspirant du système mis en place en Alsace-Moselle. Ce système est obligatoire, et son taux de redistribution est de 99%.

Cela signifie que la quasi-totalité de l’argent collecté sert à garantir l’accès de tous aux soins de santé. Ce serait un changement majeur pour la France, mais cela pourrait certainement améliorer la qualité de vie de nombreuses personnes.

Le pour et le contre de l'assurance maladie complémentaire

L’assurance maladie complémentaire devient un élément de plus en plus important du système de santé dans de nombreux pays. Bien qu’elle puisse être coûteuse et inefficace, elle peut également offrir des avantages importants à ceux qui choisissent d’y souscrire.

L’une des raisons du coût élevé de l’assurance maladie complémentaire est que de nombreuses entreprises ont des budgets de coûts d’acquisition élevés. Cela signifie qu’elles dépensent beaucoup d’argent en marketing et en publicité afin d’attirer de nouveaux clients. Par conséquent, elles doivent demander des primes plus élevées pour couvrir leurs coûts.

Un autre problème de l’assurance maladie complémentaire est qu’elle peut faire double emploi avec les régimes d’assurance maladie traditionnels. Dans de nombreux cas, les consommateurs sont déjà couverts pour la plupart des traitements par leur régime d’assurance maladie principal. Cela peut entraîner des dépenses inutiles en primes pour des services qui ne seront jamais utilisés.

Malgré ces problèmes, il existe de bonnes raisons de souscrire une assurance maladie complémentaire. Tout d’abord, vous pouvez avoir l’esprit tranquille en sachant que vous êtes couvert pour des traitements qui ne sont peut-être pas couverts par votre régime principal.

De plus, les régimes d’assurance maladie complémentaire offrent souvent un éventail de prestations plus large que les régimes traditionnels, notamment la couverture des thérapies alternatives et des traitements holistiques.

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